Ce sont donc 12 000 postes qui vont disparaître sur le vieux continent d’ici 2020, accompagnant la fermeture de six usines. Le constructeur automobile américain avait déjà indiqué qu’il allait fermer plusieurs sites : en France (à Blanquefort en Gironde), en Slovaquie (un site), en Russie (trois usines), au Royaume-Unie (1 700 postes en moins au Pays de Galles) et surtout en Allemagne qui va payer un lourd tribut avec 5 400 emplois en moins. Ford assure que ces suppressions de postes vont se réaliser « principalement » avec des départs volontaires. L’entreprise emploie en Europe 51 000 personnes réparties entre 24 usines.
Ford a également indiqué la nouvelle structure de ses activités en Europe. Elle sera composée de trois pôles indépendants : un pour les véhicules de particuliers, un pour les utilitaires, le dernier pour l’import. Les prémices d’une possible vente à la découpe ? C’est la crainte de nombreux experts. Ford est engagé dans un mouvement de restructuration profonde partout dans le monde.
À l’instar de tous les autres constructeurs automobiles, Ford est engagé dans une course de fond : l’industrie bascule vers le moteur électrique et la conduite automobile. Cela nécessite de lourds investissements et une nouvelle souplesse décisionnel qui passe, selon la direction du groupe, par des économies de 11 milliards de dollars.